La 23 édition du FICAK s'est tenue du 6 au 13 Mai 203, à Khouribga, Maroc. Une initiative a été lancée, à la clôture.

Un festival de la taille et de l'importance de Khouribga ne peut que contribuer à la promotion du cinéma et constituer un soutien moral pour la célébrité et la créativité au niveau continental.

Le Burkinabé Drissa Touré, un des doyens des réalisateurs africains, était présent. Il a réalisé Laada (1991), Haramuya (1995) et plusieurs courts métrages. Il a reçu un hommage appuyé à Khouribga, avec la projection de son documentaire portrait Le Taxi, le cinéma et moi, réalisé par Salam Zampaligré.
À ses côtés, il y a une nouvelle génération de jeunes faiseurs d'image des deux sexes assurant la relève. Ils donnent de l'espoir à tous ces Africains qui rêvent d'avoir leur cinéma et leurs images reflétant la réalité de leur propre existence et instaurant des règles qui préservent leurs identités et leurs cultures.

Une Fédération de Festivals africains

Pour sa dernière journée, le Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK 2023) a connu une cerise sur le gâteau. Il s'agit de la naissance d'une Fédération panafricaine des festivals de cinéma et de l'audiovisuel. Elle unit des membres œuvrant au sein du continent.
Citons le FESPACO (Ouaga, Burkina Faso), les JCC (Tunis, Tunisie), Écrans Noirs (Yaoundé, Cameroun), LAFF (Louxor, Egypte), Festival International du Film des Lagunes - FESTILAG (Abidjan, Côte d'Ivoire), Bangui fait son cinéma (Bangui, Centrafrique), Festival International du Cinéma et de l'Audiovisuel du Burundi - FESTICAB (Bujumbura, Burundi), FICAK (Khouribga, Maroc), FIFIDHO (Niamey, Niger), Mashiriki Film Festival (Kigali, Rwanda) et RECICO (Bénin).

En tout, c'est une belle brochette de 16 festivals représentant 14 pays du continent africain. Cette union pourra les représenter dans les instances internationales. L'union a été annoncée - en présence des représentants des 16 festivals partenaires - par le directeur du festival de Khouribga, M. Iz-Eddine Gourirran.
Ce cinéphile acharné, connu par son dynamisme, a veillé avec son aimable équipe à ce que le déroulement du festival soit à la hauteur de tous les participants. Il a mené la barque du début jusqu'à la fin, avec une belle cérémonie qui a fait vibrer la salle. L'ambiance s'est prolongée dans l'ensemble des hôtels qui ont hébergé les invités du festival, pour finir la fête en beauté.

Des buts et des ambitions

Parmi les objectifs de cette fédération qu'il faut soutenir, le bon déroulement des activités, le respect de la diversité culturelle africaine, contribuer à la promotion du cinéma dans le monde, mettre en synergie les compétences, les connaissances et créer les moyens pour diffuser les réalisations de tous les créateurs des œuvres africains. Cette initiative qui a couronné les sept jours du festival de Khouribga a pour but de renforcer la coopération et l'échange entre les festivaliers qui croient au pouvoir du proverbe "l'union fait la force". Le nouveau "bébé" peut aussi contribuer à la création d'un fonds financier pour faciliter et aider au développement de l'industrie cinématographique en Afrique.

par Amina BARAKAT, envoyée spéciale à Khouribga