AFRICINE .org
Le leader mondial (cinémas africains & diaspora)
Actuellement recensés
25 041 films, 2 562 textes
Ajoutez vos infos
Entretien avec Clémentine Delbecq, à propos de FRAYA
critique
rédigé par Mariama Diop
publié le 21/07/2023
Clémentine DELBECQ, réalisatrice et scénariste française, à Dakar Court 2022
Clémentine DELBECQ, réalisatrice et scénariste française, à Dakar Court 2022
Mame Sack Mariama DIALLO (Dakar), rédactrice à AFRICINÉ MAGAZINE
Mame Sack Mariama DIALLO (Dakar), rédactrice à AFRICINÉ MAGAZINE
Harouna Abou LY, Rédacteur (Dakar) à AFRICINÉ MAGAZINE
Harouna Abou LY, Rédacteur (Dakar) à AFRICINÉ MAGAZINE
Fargass Assandé ("Alpha, le père") dans une scène du film FRAYA
Fargass Assandé ("Alpha, le père") dans une scène du film FRAYA
Scène du film FRAYA, avec Djibi Diakhaté ("Rufus, le fils") et Gina Jimenez ("Monika")
Scène du film FRAYA, avec Djibi Diakhaté ("Rufus, le fils") et Gina Jimenez ("Monika")
Scène du film FRAYA
Scène du film FRAYA
Scène du film FRAYA
Scène du film FRAYA
La réalisatrice Clémentine Delbecq
La réalisatrice Clémentine Delbecq

A l'occasion du festival Dakar Court (5-10 décembre 2022), Clémentine DELBECQ répond à nos questions sur son film Fraya.

D'où vient l'idée de Fraya ?
Cela vient d'abord de mon vécu avec mon entourage mais aussi de l'histoire politique et économique de la France en Afrique, de la relation postcoloniale, de l'instabilité de certains pays africains et de mes séjours au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire.

Quelle est la signification de ce titre ?
Fraya, c'est de l'argot, le langage de la rue lorsque la police arrive et qu'il faut fuir.

Quelle était votre intention en faisant ce film ?
Il était important de parler de l'émigration. L'oncle Alpha a émigré de Côte d'Ivoire en France il y a 40 ans, lorsque c'était possible, et travaille depuis dans l'hôtel qu'il a monté. Il trouve en Côte d'Ivoire l'occasion de faire de l'argent et de profiter de la vie. Pour le jeune Rufus, c'est l'inverse : il veut une vie paisible et proche de la nature. Entre les deux, c'est l'envie de nature d'un côté et de voitures de l'autre côté. Sauf que c'est le vieux qui veut la voiture et le jeune la nature ! Entre Alpha et Rufus se joue en outre un rapport d'autorité.

Pourquoi choisir ce rapport entre les deux mondes ?
Le mirage économique se déplace en Afrique. Je voulais lutter contre les clichés.

Quels obstacles avez-vous rencontrés ?
On a mis quatre ans pour faire ce film ! Il a fallu préciser l'histoire et trouver les moyens financiers et techniques. 25 séquences étaient prévues mais il a fallu réduire à 20. Il a également fallu gérer une équipe dans chaque pays : France et Côte d'Ivoire.

Sur quoi vouliez-vous particulièrement insister ?
La France n'est pas que Paris. Il existe des villages pauvres, pas seulement l'opulente Europe, ce qui permet de se démarquer des images misérabilistes de l'Afrique.

Dans combien de festivals le film a-t-il été sélectionné jusqu'ici ?
Quatre sélections.

Peut-on savoir le budget du film ?
A vrai dire, je ne sais pas ! Il a été acheté par Canal+ et on a eu l'aide de la Région Occitanie, du Fonds Images de la diversité et du CNC.

Que diriez-vous aux jeunes qui veulent embrasser le cinéma ?
Je dirais qu'il faut se documenter, lire, voir beaucoup de films, autant que possible !

Propos recueillis par
Harouna Abou LY, Mariama DIOP et Seynabou CISSÉ

Article rédigé dans le cadre de l'Atelier Dakar Court 2022 / FACC.
Un atelier de formation en critique cinématographique dirigé par Olivier Barlet et Baba Diop, organisé à l'occasion de la 5è édition du Festival de Dakar Court (05-10 Décembre 2022) par l'Association Cinemarekk et la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC, Dakar), avec le soutien de Vivendi Create Joy.

Films liés
Artistes liés
Structures liées
événements liés