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Paul Steve Kouonang, scénariste du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
"C'est l'un des projets où je me suis vraiment reconnu dans le rendu"
critique
rédigé par Pélagie Ng'onana
publié le 11/10/2023
Pélagie Ng'onana (Yaoundé), Rédactrice à AFRICINÉ MAGAZINE
Pélagie Ng'onana (Yaoundé), Rédactrice à AFRICINÉ MAGAZINE
Photo à l'issue de la formation à l'écriture du feuilleton quotidien. Première rencontre sur le projet (à Grand Bassam, 30 septembre 2019)
Photo à l'issue de la formation à l'écriture du feuilleton quotidien. Première rencontre sur le projet (à Grand Bassam, 30 septembre 2019)
Une séance de discussion avec Olivier Szulzynger, pendant l'atelier d'écriture du feuilleton quotidien à Adiopodoumé (près d'Abidjan)
Une séance de discussion avec Olivier Szulzynger, pendant l'atelier d'écriture du feuilleton quotidien à Adiopodoumé (près d'Abidjan)
Serge Abessolo (Gabon) dans le rôle d'Ayilé
Serge Abessolo (Gabon) dans le rôle d'Ayilé
Ray, dans une scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Ray, dans une scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
L'actrice Satou Ndiaye (Maman Adjoua Konan) dans LE FUTUR EST À NOUS
L'actrice Satou Ndiaye (Maman Adjoua Konan) dans LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
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Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
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Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
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Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS, avec Halima Gadji (Aby) et Serge Abessolo (Ayilé)
Scène du feuilleton LE FUTUR EST À NOUS, avec Halima Gadji (Aby) et Serge Abessolo (Ayilé)
Olivier SZULZYNGER, Directeur de collection et Créateur français
Olivier SZULZYNGER, Directeur de collection et Créateur français
Le Directeur de Collection et Scénariste camerounais, Stevek, en 2012
Le Directeur de Collection et Scénariste camerounais, Stevek, en 2012

Nommé "Meilleur scénario original" dans la catégorie Série télé avec Le futur est à nous aux Nuits Ivoiriennes du Septième Art (NISA), le nom du jeune camerounais figure, depuis quelques années, sur les génériques de plusieurs films et séries africains.
Stevek, comme il aime se faire appeler (Paul Steve KOUONANG, à l'état-civil), nous raconte son expérience sur cette série feuilletonnante diffusée sur Canal+ POP [depuis le 5 septembre 2022, chaque jour du lundi au vendredi à 18h45, NDLR]. Il est en pleine production de sa 2ème saison. Il est aussi critique de cinéma (un des rédacteurs d'Africiné Magazine, Yaoundé).

Qui est à l'origine du projet Le futur est à nous ? Comment le projet est-il passé de l'idée à la mise en œuvre ?

Le projet est à l'origine porté par Olivier Szulzynger (grande figure du feuilleton quotidien en France - Un si grand soleil, Plus belle la vie…) et les producteurs de On est ensemble Productions [Samantha Biffot et Pierre-Adrien Ceccaldi, NDLR]. Il avait ce projet qui devait plusieurs années plus tôt se faire au Maroc. Mais une rencontre entre les différentes parties l'a actualisé et il a vu le jour en terre ivoirienne. Au départ, il s'intitulait Lijoh !. Après, il est passé à Akwaba avant de devenir Le futur est à nous.

Le programme se présente comme une superproduction africaine. En dehors de Canal+ quels sont les autres producteurs ?

On est loin d'une superproduction, ce qui sous-entendrait dans le jargon que le feuilleton est fait avec un très gros budget. Le projet est essentiellement porté par On est ensemble Productions et Canal+. Ce n'est pas spécialement mon rayon. Mais le qualificatif est gros quand-même, il me semble.
Après, d'un autre point de vue, on a des têtes d'affiche qui viennent de divers pays : pour la saison 1, on a Serge Abessolo (Gabon), Halima Gadji (Sénégal), Mahoula Kane (Côte d'Ivoire) etc. Après, vous avez une équipe technique, des auteurs, une équipe de réalisateurs qui viennent aussi de plusieurs pays… Là, on peut dire qu'il y a un côté "super" diversifié qui est clairement recherché.



Pourquoi parle-t-on de feuilleton, au lieu de série ?

On parle ici de feuilleton quotidien. Contrairement aux séries auxquelles on est souvent habituées, les épisodes ne sont pas bouclés et se suivent de manière chronologique je dirais. L'épisode du jour commence où celui de la veille s'est arrêté. Quotidien parce qu'on raconte la vie des protagonistes au jour le jour. Au bout de cinq jours, vous avez l'impression d'avoir passé la semaine avec eux. Je prendrai comme référence ici Plus belle la vie ou Un si grand soleil sur France Télévision. Les téléspectateurs peuvent trouver cela lent mais c'est le rythme qui sied. C'est la vie.
Vous avez des feuilletons comme celui-ci qui ont fait 7 ans à l'écran voire plus, avec des milliers d'épisodes, des comédiens qui ont grandi et vieilli avec les téléspectateurs. Ils finissent par faire partie de votre vie. De plus, on traite des sujets de tous les jours qui parlent aux gens et parfois impactent leurs vie… quotidienne justement. Pour nous scénaristes aussi, ça a été tout un autre apprentissage d'écrire ce genre de série ; laisser venir les choses, nouer et dénouer des nœuds tout naturellement possible … comme dans la vie, dans le quotidien, je dirais.

Le tournage a lieu en Côte d'Ivoire, pourquoi ce choix ?

Il me semble la Côte d'Ivoire offre assez de garanties pour cela. Vous savez l'industrie audiovisuelle est très fragile, surtout dans nos pays. Alors pour que des projets assez lourds comme celui-ci voient le jour et tendent à prospérer il faut un environnement social, économique et politique surtout qui soient favorables. Je pense que la Côte d'Ivoire tant qu'elle peut offre cela.
J'ai entendu la ministre (Françoise Le Guennou-Remarck, Ministre ivoirienne de la Culture, Ndlr) parler de cela plusieurs fois et on sent la volonté du Gouvernement ivoirien de donner au cinéma dans son grand ensemble, une chance de prospérer, et de faire du pays une plaque tournante de cette industrie au moins en Afrique francophone.
Et quand vous êtes ici en Côte d'Ivoire, vous le sentez. Il y a cette énergie, cette envie. Ça tourne ! Vous n'avez qu'à voir l'engouement dans les salles de cinéma pour regarder les productions locales et étrangères, le dynamisme grandissant des chaînes locales. Beaucoup reste à faire mais le peu qui est fait donne envie de se battre pour ça.

Qui est à l'origine de l'idée de l'intrigue et comment a-t-elle été développée ?

Comme je l'ai dit plus haut le projet a été créé par Olivier Szulzynger, puis adapté afin qu'il épouse le nouveau contexte, ivoirien. On est ensemble Productions est rentré dans la danse. Le projet est devenu plus concret. Un atelier a eu lieu à Abidjan avec des auteurs venant d'un peu partout en Afrique. On a été initié à l'écriture du feuilleton quotidien. Et le développement en a suivi.

Vous faites partie des scénaristes du feuilleton, à quel moment avez-vous été contacté pour rejoindre le projet et comment vous a-t-il été présenté ?

Dès les débuts. Je faisais partie de ceux qui ont été invités à prendre part à l'atelier d'écriture du feuilleton quotidien à Adiopodoumé (non loin d'Abidjan). C'est là que nous avons eu le premier contact avec le projet en question. Au bout de l'atelier, certains auteurs - dont moi - ont été retenus pour écrire la saison 1. Et après on a enchaîné avec la saison 2.



Vous avez écrit combien d'épisodes ?

Dans l'ensemble, nous avons écrit 60 épisodes pour la saison 1, et le double pour la saison 2, soit 120. Ça fait 180 épisodes en tout.

Comment se passe le travail de co-scénarisation d'un feuilleton ? Vous travaillez ensemble ou séparément ? Comment vous assurez-vous de la suite des idées ?

C'est un travail en collège et de groupe. L'une des premières qualités dans ce type de projet doit être justement l'esprit de groupe tout en étant conscient d'une certaine organisation quasi militaire et un processus très rodé. On travaille la plupart du temps en groupe. Il y a un directeur de collection qui donne le la. Mais c'est beaucoup d'apports personnels aussi. On est des scénaristes, des créateurs ; c'est ce qui nous définit avant tout. Il y a toujours cet orgueil, cet égo du créateur. Mais il faut essentiellement se mettre au service du groupe et du projet. L'humilité est donc un élément très important.

Vous avez travaillé également sur les dialogues ou bien la production a fait appel à des dialoguistes ?

J'ai travaillé en saison 1 sur les continuités dialoguées. Sous la supervision du directeur de collection, nous construisons tous ensemble les séquenciers (ou scènes à scènes). Après, chaque auteur a un épisode à dialoguer. On construit et tisse les épisodes, puis chacun va dialoguer un épisode. Et donc, dans votre épisode, il y a une part très importante des idées et du travail des autres. Mais un atelier d'écriture du feuilleton quotidien fait appel à énormément de ressources humaines ne serait-ce qu'à l'écriture. On est encore loin du fonctionnement idéal mais on s'en sort déjà bien.

Avez-vous travaillé en même temps avec les dialoguistes ?

Pour être succinct, en saison j'ai fait les dialogues des épisodes qui m'ont échu.

Est-il plus laborieux pour une même personne de travailler sur un scénario et ses dialogues ou bien c'est la meilleure option ?

Ecrire le scénario et les dialogues, c'est ce qu'on fait généralement. C'est vrai que dans certains cas, quelqu'un d'autre (le dialoguiste) peut le faire spécifiquement. Mais c'est un peu la routine du scénariste. Après, un travail à plusieurs est surement mieux au rendu qu'un travail fait tout seul. Et je pense que c'est une des choses que j'ai gagné à travailler sur Le futur est à nous : être plongé dans le travail en groupe.
J'avoue qu'aujourd'hui j'ai de plus en plus du mal à concevoir un travail en individuel surtout sur les séries. Et même pour les projets unitaires, c'est important, sinon d'avoir un co-auteur, d'avoir un producteur qui vous accompagne et vous permet d'avoir un regard extérieur, un autre son de cloche et qui peut remettre en question vos certitudes. Quitte à vous de convaincre ou de réaliser que vous êtes à côté de la plaque ou resté en surface.

C'est en tout combien de scénaristes qui ont été mobilisés pour ce projet ?

Actuellement, nous sommes sept du Cameroun, Gabon, Côte d'Ivoire, Sénégal. On pourra y ajouter le directeur de collection et ses deux assistants qui se sont succédés sur les deux tiers de la saison 2.

Qui valide la dernière version du scénario ?

Il y a plusieurs niveaux d'intervention. C'est vraiment un travail de collaboration. A l'étape primaire d'écriture je dirais, c'est le directeur de collection. C'est lui qui sort la dernière version. Celle-ci est ensuite soumise au diffuseur et à la production pour des aménagements purement techniques, éditoriaux et liés aussi aux réalités sur le tournage.

Le Futur est à nous est un projet qui se veut une coloration de l'Afrique francophone, mais on se retrouve seulement avec la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Gabon et le Sénégal… La stratégie qui sous-tend ce choix est-elle purement commerciale ?

Seulement ! Je ne dirais pas. Sont mis en avant les compétences des uns et des autres entre autres. Nous avons reçu des candidatures de divers pays. Mais pour l'instant la production ne fait qu'avec les moyens qu'elle a. Idéalement, on devrait avoir plus d'auteurs que cela et produire à terme 240 épisodes par an. Mais on n'y est pas. Faudrait que le projet grandisse et qu'on soit à mesure de recruter encore plus d'auteurs. Ce n'est pas un problème de nationalité ou de recrutement au passeport. Mais pour ce qui est du casting, il y a bien entendu une volonté d'avoir des acteurs venant d'un peu partout pour que le maximum de personnes s'y retrouve. Il y a cette volonté assumée.
Mais je trouve ça excessif de penser qu'on a réduit à ces pays-là. Laissons le projet évoluer, souhaitons-lui d'atteindre sa vitesse de croisière et vous verrez.

Pour vous, que représente ce feuilleton pour l'Afrique centrale qui est devancée par ses voisins de l'Ouest en terme de productions audiovisuelles et cinématographiques ?

L'Afrique de l'Ouest a une grande culture cinématographique comme les autres régions d'Afrique d'ailleurs. Mais ce que je ressens ici, (en Côte d'Ivoire dans le cas d'espèce) et je l'ai dit plus haut, c'est une perception différente du cinéma et de l'audiovisuel. C'est mon sentiment personnel. Il faut une volonté politique accompagnée d'actes concrets. Et ça, ça se ressent d'une façon ou d'une autre. L'organisation, l'implication des pouvoirs publics, une vision claire, exprimée et assumée… Ce n'est pas parfait. Des Ivoiriens trouvent des choses à redire.

Mais l'Afrique centrale a pas mal de choses à faire encore. Et je pense que ce n'est qu'une question de changement de paradigme, d'angle de vue et de perception des choses. Il faut qu'on arrête de voir au cinéma et l'audiovisuel de simples éléments de divertissement basique et populaires pour ne pas dire populistes. Comme le disait André Malraux, "le cinéma au-delà de l'art est une industrie". On n'invente pas la bobine en 2023. Il faut à un moment appliquer presque bêtement les formules qui ont marché ailleurs, au moins dans les zones qui sont culturellement, démographiquement et politiquement proche des nôtres. Sinon, on sait ce qui marche et ce qu'il faut faire. Le chantier est énorme mais il faut commencer quelque part. Des choses sont faites, certes, mais il faut consolider les acquis et voir plus loin, plus grand et avoir de l'ambition.

Quels sont les personnages qui vous a le plus marqué et dont vous avez eu le plaisir à développer ?

J'ai bien sûr aimé le personnage d'Aziz. Son univers m'a parlé. J'ai aimé développer le personnage d'Ayilé ; très complexe et ayant de l'envergure. Je citerai aussi Aby, Imane, Ray et Malaïka.



Vous a-t-il été confié de donner une résonance locale aux personnages qui interprètent le rôle de ressortissants de votre pays d'origine ?

Oui. Et je dirais même que c'est recherché. On a des personnages qui vivent à Ebrié mais qui viennent d'un peu partout. Et donc, autant que cela se peut, on met des particularités culturelles ; pas de façon excessive mais c'est important. Dans le feuilleton, Imane et Ray sont Camerounais de Yaoundé. C'est vrai que ce n'est pas ma communauté d'origine au Cameroun mais autant que cela se peut, on a essayé de mettre des éléments qui ressortirait sinon leur origine de cette aire culturelle, au moins des éléments qui renvoient au Cameroun. J'espère que ça a marché. Sinon, on espère s'améliorer sur la suite. Et c'est valable pour les personnages ivoiriens, congolais, sénégalais, etc.

On note qu'il y a peu de scènes de nuit, à quoi obéit ce choix ?

Chaque épisode correspond à une journée. Et donc, il se déroule sur une période de 24h. Dans cette logique, on va donc d'un matin à une soirée. Et au bout de de cinq épisodes, vous avez passé une semaine avec les protagonistes.

À quel moment s'insèrent les placements de produits dans la rédaction du scénario ? Et qui opère le choix de la nature du produit (narratif ou physique)? Le producteur ou le scénariste ?

Les placements de produits interviennent seulement quand le scénario est bouclé. Ce qui prime c'est l'histoire qu'on raconte. Si un fabriquant de lait concentré sucré par exemple veut placer un produit, on voit sur la version finale du scénario, les scènes qui se prêtent à cela. C'est le basique.
Après, sur un plan purement éditorial, on peut vouloir passer un message via une ONG ou un autre organisme. Si par exemple on veut traiter du sujet de la drogue chez les jeunes en partenariat avec une ONG, on peut développer une arche narrative sur ce thème, porté par un personnage récurrent. Et là, vous voyez que la démarche est différente.

Vous êtes devenu directeur de collection à la fin de la saison 2 et pour la saison 3 également. En quoi consiste ce poste et quelles sont vos missions ?

Le directeur de collection dirige le pool d'auteurs. Il est responsable du développement des arches, de la direction que prend le récit, la saison et il est garant du "feuilletonant" (la cohérence du récit, des personnages et des arches).

Quelles difficultés avez-vous ou rencontrez-vous en travaillant sur ce scénario et comment les avez-vous surmontées ?

Les difficultés… je dirais que le plus compliqué c'est justement de rester sur une ligne cohérente. Quand vous en êtes à 100 épisodes liés plus ou moins les uns aux autres, il faut garder la tête froide et ne pas se perdre. Heureusement, on a des collaborateurs, des adjoints qui aident à cela. A côté, il y a la gestion des hommes. Ce n'est jamais évident même avec toute la bonne volonté de tous et de chacun.
C'est une expérience particulière pour moi mais je dirais que sur le plan humain et professionnel, il y a plus de bénéfices que de difficultés. C'est à l'épreuve des difficultés qu'on apprend, qu'on s'éprouve et qu'on acquiert de l'expérience. C'est l'occasion de remercier les producteurs pour cette confiance placée en moi.

En regardant le rendu final à l'écran, vous êtes-vous reconnu dans votre scénario ?

Oui. Tout à fait. C'est l'un des projets où je me suis vraiment reconnu dans le rendu et même mieux encore. Il faut tirer un coup de chapeau à l'équipe de production, à la direction artistique, à l'équipe de réalisation et aux comédiens. Il y a même des rôles secondaires qui ont été époustouflants à l'écran. De mémoire, je dirais le passeur qui envoie Djibril à la mort ou encore Celo. Les acteurs dans l'ensemble se donnent à fond. C'est important.



L'intrigue avait déjà presque dévoilé son dénouement à la fin de la première saison, on se demande bien ce que va raconter la 3ème saison.

(Rires) ! je vous vois bien venir. Je ne vais pas vous dévoiler la suite quand-même ! Je vous dirais juste que même nous, scénaristes, étions impatients d'écrire la suite. Vous allez le découvrir à l'écran. Mais pour donner un fil à tirer, il y a en saison 3 de nouveaux personnages, de nouvelles histoires et des secrets qui remontent à la surface…

À quelle étape se trouve la production de la 2ème saison ?

L'écriture tire à sa fin et le tournage est bien lancé. On ne tardera pas à entendre de nouveau le générique résonner dans les chaumières.

par Pélagie Ng'onana

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