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Red Sea IFF 2023. La troisième édition est là.
Une sélection courts-métrages charriant tous les continents 
critique
rédigé par Bassirou Niang
publié le 11/10/2023
Bassirou NIANG, Rédacteur (Dakar) à AFRICINÉ MAGAZINE
Bassirou NIANG, Rédacteur (Dakar) à AFRICINÉ MAGAZINE
CRÉPUSCULE (DUSK) de la réalisatrice Awa Moctar GUÈYE (Sénégal)
CRÉPUSCULE (DUSK) de la réalisatrice Awa Moctar GUÈYE (Sénégal)
YAA du réalisateur ghanéen Amartei AMAR
YAA du réalisateur ghanéen Amartei AMAR

La famille mondiale du cinéma va se retrouver (30 novembre - 9 décembre 2023) à Djeddah pour la troisième édition du Red Sea IFF. Un moment fort dédié à la fois à l'éclosion des talents émergents qu'aux professionnels du secteur. Ce, pendant une dizaine de jours. Le dévoilement de la sélection officielle (courts-métrages) donne une idée d'ensemble des origines géographiques diverses des créateurs.

La troisième édition du Red Sea IFF - du 30 novembre au 9 décembre 2023 - à Djeddah, en Arabie Saoudite, aura retenu dans sa sélection, 14 opus, en catégorie courts-métrages en compétition (en attendant l'annonce des longs-métrages), de cinéastes émergents et confirmés, originaires de la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord) et du reste du monde, allant "de Singapour au Sénégal en passant par le Kazakhstan et le Pakistan", renseigne le communiqué publié par l'équipe de presse ce 9 octobre 2023. Leurs films connaîtront à l'occasion de ce festival, leur première mondiale. Ainsi, peut-on lire dans ce communiqué, "leurs histoires mettront au défi et charmeront le public avec des récits stimulants, organisés pour correspondre au thème de cette année : Your Story, Your Festival". 

Selon M. Kaleem Aftab, Directeur de la programmation internationale, le Comité de sélection a été submergé par un record de candidatures issus des pays d'Afrique Subsaharienne et d'Asie. Disant son impatience d'accueillir les 14 sélectionnés, lui et ses collaborateurs, d'après ses mots, sont "convaincus que l'avenir du cinéma se trouve en Asie et en Afrique, y compris dans le monde arabe". 

Parmi les courts-métrages en compétition l'on peut retenir TITANESQUE (Iran, France), une comédie noire de Farniosh Samadi, croquant cette attitude inconfortable des censeurs du cinéma en pays perse qui ne savent réellement ce qu'il faut interdire à l'œil de leur compatriote et ce qu'il faut leur autoriser à voir. Ou encore LE DERNIER VENT (THE LAST WIND) de Shugykz Serzhan du Kazakhstan relatant le désarroi d'une jeune femme enceinte dont le petit ami disparaît en pleine tempête de manifestations.
TERRA MATER - MOTHERLAND (Rwanda, Suisse), de Kantarama Gahigiri, transporte le regard sur la localisation de l'espace de guérison après les ravages de la technologie et des déchets sur nos terres, nos eaux, nos modes de vie. Montrant du coup, le souci de la sauvegarde du patrimoine. Nous retiendrons aussi cette œuvre de l'Indonésien Kevin Rahardjo, ACCIDENTELLEMENT INTENTIONNEL, parlant du geste par inadvertance d'un jeune garçon de 16 ans, visionnant pour la première fois des images cochonnes, pour après se rendre compte que l'audio a atterri dans la voiture de sa mère via son bluetooth. 

Parlons aussi, entre autres, de CRÉPUSCULE (DUSK) d'Awa Moctar Guèye du Sénégal, jetant son dévolu sur le monde des esprits en nous capturant par la caméra la silhouette repoussante et craintive de Pa Kong-Kong qui hante l'obscurité d'un marché de Dakar, faisant peur aux enfants. Une histoire relevant du fantastique.



Parmi les sélectionnés, figurent des cinéastes d'Arménie, du Ghana, de l'Afrique du Sud, des Philippines, etc.

Rappelons que le Festival International de la Mer Rouge (Red Sea IFF) en est cette année à sa troisième édition. Il est un important rendez-vous cinématographique organisé par le Royaume Saoudien pour célébrer "le meilleur du cinéma saoudien, arabe et international", intégrant une diversité de choix filmiques aux thèmes différents "allant des trésors cachés restaurés grâce à la technologie, aux films de talents prometteurs". 

Le Red Sea IFF accueille aussi des professionnels de l'industrie du Septième Art, qu'ils soient du monde arabe ou d'ailleurs. Ainsi ce festival sera rythmé, outre de compétitions longs-métrages et courts-métrages, de concerts, de masterclasses, d'ateliers pour le développement et l'accompagnement de talents émergents.

La deuxième édition a été largement saluée pour avoir considérablement élargi le programme de l'industrie et des événements tout en présentant 143 films de 66 pays à 39 410 cinéphiles et 4 345 professionnels du cinéma, médias et étudiants, avec une augmentation globale de la capacité de 12 %.

L'édition de 2022 a enregistré au total 143 films venant de 66 pays, avec 39.410 cinéphiles, ainsi que 4.345  professionnels du cinéma, des médias et d'étudiants, soit une augmentation de 12% comparativement à celle de 2021. Et vu son caractère international, beaucoup de sommités mondiales du cinéma étaient présentes à Djeddah.
Parmi elles : Sharon Stone, Spike Lee, Antonio Banderas, Akshay Kumar, Nadine Labaki, Jackie Chan, Andy Garcia, Ranbir Kapoor, Hrithik Roshan, Gurinder Chadha, Nelly Karim, Fatih Akin,  Michel Ocelot, Kaouther Ben Hania, ont pris part à la section dénommée "Conversations", en partenariat avec la structure VOX Cinemas.

Bassirou NIANG
@BassirouNI38612

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