Les lumières cinématographiques se sont allumées pendant cinq jours à la quatrième édition du film francophone qui a eu lieu entre le 11 et 15 juillet 2006 à la ville de Safi, avec une force artistique bien raffinée.

Une force qui s'est manifestée à travers les films francophones qui étaient bien choisis d'une part, on peut citer leurs titres comme signes signifiants de leurs qualités artistiques : De battre mon cœur s'est arrêté, L'enfant, Tout un hiver sans feu, Moolaadé, La symphonie marocaine, La mort de Dante Lazarescu, C.R.A.Z.Y., Le grand voyage, A perfect day, L'enfant endormi, et d'autre part à travers le choix du thème : "Le cinéma et les enjeux de la diversité culturelle" dont les participants étaient : Noureddine Sail (Le président du centre cinématographique marocain), Marcelle Lean (Directrice du festival cinéfranco, Canada), Ibrahim Letaif (Producteur tunisien), Vincent Plus (Réalisateur suisse), Luminta Gheorhiu (Actrice roumaine), Ismail Ferroukhi (Réalisateur, Maroc- France) et Mohamed Dahane (Professeur universitaire et Critique de cinéma).

Pour le jury officiel du festival, il était composé du Professeur Mohamed Akkar (Président) et l'actrice marocaine Fatema Kheir, le réalisateur marocain Driss Chouika, la directrice photo romaine Criguta Pinzaru, le producteur tunisien Ibrahim Letaif, et le directeur des opérations du festival cinéfranco Joseph Abergel.
Le jury de la critique était composé de Mohamed Dahane (Président), Khalid Khodari, Noureddine Mhakkak, Mohamed Chouika et M'barek Housni. Le jury de la presse était composé de Jamal Berraoui (Président), Qods Chaaba, Souad Maydarak, Jamal el-kahannoussi, et Ahmed Eddafiri.

Ainsi on a trouvé pendant ces cinq jours, des films francophones qui ont abordé avec une esthétique cinématographique remarquable des majeurs thèmes humanistes tels la cause des femmes, les problèmes de la jeunesse moderne, les souffrances psychiques des combattants de guerre ou des membres de leurs familles, la condition des services publics et la force de l'homme devant les obstacles de la vie.

Cela a rendu le choix entre ces films très difficile. Mais est la règle du jeu est toujours la même, et le choix est obligatoire. Ainsi le jury officiel du festival a couronné plusieurs films : le film canadien C.R.A.Z.Y. par le prix du jury, le film La mort de Dante Lazarescu par le prix du meilleure actrice féminine pour l'actrice principale de ce film, Danielle Proulx, avec l'actrice talentueuse marocaine Monia Osfour qui a joué le rôle principal du film L'enfant endormi tandis que le prix du meilleur acteur masculin a été décerné au grand acteur marocain Mohamed Majd pour son rôle remarquable dans le film Le grand voyage.

Ce même jury a couronné le film marocain La symphonie marocaine du talentueux réalisateur Kamal Kamal par le grand prix du festival, "L'Osfour d'Or", en justifiant son choix. Car ce film, selon lui, a pu nous donné une vision du monde qui célèbre la tolérance, l'amitié, la force de l'âme avec un style cinématographique remarquable. Ce même film a recueilli aussi le prix de la critique tout comme le film de la réalisatrice marocaine Yasmine Kassari L'enfant endormi Belgique/Maroc), tandis que le jury de la presse a préféré couronner lui aussi deux films : C.R.A.Z.Y. du réalisateur canadien Jean-Marc Vallée et Le grand voyage du réalisateur marocain Ismaël Ferroukhi (Maroc/ France).

Ainsi les lumières cinématographiques de la ville de Safi ont pu éclairer la diversité et la richesse du cinéma francophone en particulier et le cinéma en tant qu'art majeur et glorifier en général, soit à travers l'image cinématographique qui était bien sûr omniprésente, ou à travers la parole de l'animatrice et actrice marocaine talentueuse Sanaa Azzaim, ou soit à travers la parole de la critique cinématographique qui parait et reparaît pendant les discours quotidiens, et pendant les soirées qui étaient souvent animées par les invités de ce merveilleux festival. Parmi les acteurs marocains qui ont laissé une belle trace artistique sur la terre de cette merveilleuse ville marocaine Safi, le grand Youness Megri, la talentueuse Asmaa Khamichi, le fameux Mohamed Bestaoui, et le critique de cinéma Khalid Khodari en tant que comédien et animateur des belles soirées.

Noureddine Mhakkak