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Festival CinéRepères à Paris
Du 23 au 26 octobre 2008 (PARIS, France)
critique
rédigé par Meriam Azizi
publié le 12/11/2008
Meriam Azizi
Meriam Azizi
Catherine Ruelle
Catherine Ruelle
Tamanrasset, 2008
Tamanrasset, 2008
Salut cousin !, 1996
Salut cousin !, 1996
Salut cousin !, 1996
Salut cousin !, 1996
Salut cousin !, 1996
Salut cousin !, 1996
Salut cousin !, 1996
Salut cousin !, 1996
Salut cousin !, 1996
Salut cousin !, 1996
Salut cousin !, 1996
Salut cousin !, 1996

Une nouvelle manifestation se rajoutant à la liste des événements contribuant à la visibilité des cinémas du Sud est née ce mois d'Octobre. Une belle initiative de Radio France Internationale qui s'est alliée, en co-production, au très beau cadre que représente la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. Du 23 au 26 octobre le public a eu droit à une programmation placée sous le signe aussi bien de l'inédit que de la diversité. Aussi après une ouverture avec l'avant-première de Nulle part terre promise d'Emmanuel Finkiel dont la sortie est prévue en 2009, un hommage au grand réalisateur algérien Merzak Allouache s'est ensuivi avec deux films au menu : Tamanrasset (France, 2008, 88 min) et Salut cousin ! (France-Belgique, 1996, 98 min).

C'est dans l'immense salle réservée aux activités audiovisuelles de la cité que le public a pu suivre tout au long de cette fin de semaine des films rares à visionner mais encore qui partagent une seule thématique selon des points de vue différents : l'immigration comme imaginaire culturel et mémoire collective. Il s'avère donc que le cinéma est parmi tous les langages artistiques, le médium adéquat parce que le plus immédiat quand il s'agit de transmettre pour lutter contre l'oubli.

Animée par la journaliste Catherine Ruelle, une rencontre avec Merzak Allouache venu spécialement d'Algérie accompagné de son nouvel acteur principal, Denis Lavant, a précédé la projection.

Deux parcours qui se croisent. Merzak Allouache dont on eu l'occasion de revisiter une filmographie dense et foncièrement militante et l'acteur Denis Lavant venu du monde de la pantomime et qui présente jusqu'au 22 novembre une pièce à Lavoir Moderne parisien. Ce dernier n'est pas novice dans le monde du cinéma. On le voit dans Tôkyô, Capitaine Achab ou Un long dimanche de fiançailles. En somme, des projets en gestation ou en phase de maturation. Du côté du réalisateur, une idée de film, dont on voit déjà l'amorce dans Tamanrasset, le préoccupe : faire un film sur les clandestins pendant leur voyage. Sur un ton déterminé, le cinéaste confesse "Je suis attentif en ce moment à ce qui se passe par rapport aux départs clandestins des Africains. C'est une question qui me préoccupe. Je veux savoir ce qui se passe pendant le trajet sur ces barques multiculturelles."

Un autre film marquant la présence du cinéma arabe dans le programme : Made in Egypt, documentaire de Karim Goury déjà présenté à l'Institut du monde arabe au mois de septembre dans le cadre de la Caravane du documentaire euro-arabe à Paris et aux Écrans documentaires. La question du père inconnu continue d'alimenter l'imaginaire de ce cinéaste si on s'aperçoit qu'il a déjà à son actif le court- métrage Je reviens, je vais chercher mon père (2007). Une évolution plutôt insolite puisque le plus répandu est le chemin inverse autrement dit du documentaire à la fiction. On ajoutera que ce passage antithétique d'un genre cinématographique à l'autre pourrait former l'objet d'un débat instructif.

Côté public, on enregistre pour la projection de Tamanrasset, présenté pour la première fois en France alors qu'il est encore en stade de post-production (sonore), le peu de spectateurs présents dans la salle. Reste donc à discuter de la raison de cette absence. Est-ce un manque de médiatisation de l'information ou pour d'autres raisons ?

Meriam Azizi

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