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J'ai serré la main du diable, de Roger Spottiswoode
critique
rédigé par Charles Malick Sarr
publié le 28/11/2008

La semaine du film canadien à Dakar vient d'être lancée officiellement ce mercredi 26 novembre 2008 au Théâtre de Verdure de l'Institut français L.S. Senghor. En ouverture, le public a eu droit au long métrage du réalisateur canadien Roger Spottiswoode, J'ai serré la main du diable qui décrit les terribles événements qui se sont déroulés au Rwanda en 1994.

Horrible, atroce, poignant... C'est là des qualificatifs qui collent au film de Roger Spottiswoode. Ce film, long métrage est tiré du livre du Général Roméo Dallaire, témoin des terribles événements qui se sont déroulés au Rwanda en 1994. Commandant en chef des casques bleus de l'Onu, le Général Roméo Dallaire pressent la menace d'un conflît ethnique. L'écrasement de l'avion du Président rwandais, le 6 avril, déclenche le massacre organisé par la majorité Hutu contre la minorité Tutsi. Dans ce pays devenu une véritable jungle où l'homme devient un loup pour l'homme, le Général désobéit aux ordres de son supérieur qui se trouve être le secrétaire général des Nations-Unies. Et c'est au péril de sa vie qu'il va décider de rester dans ce pays exsangue. Malgré toutes ses sollicitations pour plus d'appui afin d'arrêter les massacres, il se verra retirer quelques uns de ses troupes.
Mais c'est sans compter sur le déchaînement de la majorité Hutu qui écrase tout à base de machette sur son passage. Même des casques bleus en ont fait les frais. Des images à la fois atroces et poignantes contrastent avec une belle nature que surplombent des collines verdâtres.

Dans son discours en prélude à la projection, M. Benoît Gauthier, chargé d'affaires à l'Ambassade du Canada dira que "cette projection nous offre aujourd'hui l'opportunité de rendre hommage à tous ceux, militaires comme civils, qui oeuvrent par leur engagement dans les opérations de maintien de la paix à réduire les tensions et à accroître la sécurité pour les populations locales en zone de crise". À en croire M. Gauthier, "ces individus courageux peuvent en venir à payer un prix personnel élevé. " Ce que le film illustre. Après avoir magnifié les "valeurs de paix et de sécurité" qui sont communs au Canada et au Sénégal, le chargé d'affaire souligne que des "défis restent à être relevés afin de finalement éliminer ces conflîts qui freinent le développement et la sécurité de l'Afrique et font perdre beaucoup de vies humaines. "

Le Directeur de la cinématographie du Sénégal, Monsieur Tidiane Niagane, qui représentait le ministre de la Culture a salué cette initiative tout en informant que le Sénégal et le Canada vont signer un accord de coproduction.

Ce jeudi, la projection se fait à Douta Seck avec Bon cop bad cop.

Charles Malick SARR

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