Alors qu'à mi-chemin du 3° festival international du film arabe d'Oran, les images de toutes sortes défilent sur les écrans, dans les salles et en plein air, on sacrifie à l'incontournable colloque qu'aucune manifestation cinématographique digne de ce nom ne risque d'oublier.

Cinéma arabe, classique ou moderne ? That is the great question...
Cette politique des colloques répond sans aucun doute à une vraie demande. On voit partout des salles remplies de gens prêts à écouter.
Mais si à Oran la rencontre a pris un tour assez original, le problème c'est qu'ailleurs les colloques sur le cinéma se résument aux mêmes répétitives palabres.

On connaît au moins le cas d'un "spécialiste" maghrébin habitué à ce genre de rencontres qui a réédité massivement le même texte sur le cinéma africain qu'il lit au micro d'innombrables salles à travers le monde, Carthage, Ouaga, Nairobi, Moscou...

Son texte, effarant de banalité, il fallait le supporter ! Et quand il arrive que les organisateurs payent les intervenants d'un colloque (à Moscou, le festival paye cash et gros), on peut imaginer le Jackpot !

Bien souvent aussi, les colloques des festivals sont suivis de buffet géant. Et on arrive à soupçonner les participants de faire acte de présence uniquement pour la ruée finale vers les montagnes de victuailles offertes sur les tables...

Rassurant colloque oranais, à la pause, entre deux super shows de "noukkad", "misris", il n'y avait que du thé à la menthe et du jus de fruit. Les croissants étaient déjà arrachés !
Ce colloque d'Oran, sérieux, strict, très vigilant sur la ligne (les critiques arabes ont une mauvaise tendance à accumuler du poids, suite aux colloques...), a innové donc en bannissant le buffet !

Azzedine Mabrouki