La nouvelle est arrivée comme un coup, à retardement. Un coup dur. Mais pas une surprise. La disparition de Cheick Fantamady Camara, ce 6 janvier 2017 au soir [date confirmée par sa veuve, sur sa page facebook, Ndlr], est le terme d'une longue lutte contre la maladie qui l'a affaibli sans altérer ses rêves de cinéma. Il n'apparaît pas utile de rappeler ici les faits d'armes de Cheick en matière d'audiovisuel puisque des confrères attentifs l'ont fait sans attendre. Et ils ont bien fait. Cheick non plus n'aimait pas trop attendre. Même s'il a fait de la patience et de la constance, des vertus pour mieux avancer.
Le temps de retard pour apprendre sa mort, était occupé pour ma part, à médiatiser d'autres images, venues du sud, au cœur du continent africain. Cheick sait de quoi on parle. C'est son désir de pousser plus loin les bords du cadre qui l'a entrainé de Guinée, où il est né en 1960, vers le Burkina, en terre de cinéma, puis en France où s'est fait la main et a serré les poings. Le cinéma, il l'a vécu comme un virus. Impératif, douloureux, puissant.
Vu par Michel AMARGER
(Afrimages / Médias France),
pour Africiné Magazine