Le cinéma africain prend son temps artistique chaque année pour célébrer son existence, en tant qu'un art représentant toute une partie du monde : l'Afrique.
Ce merveilleux cinéma rayonne ici au Maroc et ailleurs aussi, avec toute fierté cinématographique grâce surtout à l'existence du Festival International du Cinéma Africain de Khouribga.
Dans ce prestigieux festival international du cinéma africain, on trouve un très bon choix de films. Les sélectionnés seront vus par le public du festival, d'une part. Ils sont aussi en compétition, bien évidemment, pour l'obtention des prix du festival, d'une autre part. Parmi les films qui ont été choisis cette année, on trouve deux films marocains.
Il y a celui du grand réalisateur marocain Saâd Chraibi : Le silence des violons (2024). C'est un film qui fait éloge de l'art de la musique et surtout de la musique de Malhoun. Cette dernière est une forme d'expression poétique populaire au Maroc qui reflète d'une manière musicale très raffinée l'esprit de la chanson traditionnelle marocaine.
Le Festival International du Cinéma Africain de Khouribga 2024 (FFICAK) présente aussi Le verre de l'Amitié du réalisateur marocain Naoufel Berraoui qui parle du sens de l'amitié et ses effets dans le monde actuel.
En plus de ces deux films marocains, on trouve d'autres films africains tels à titre d'exemple : À toi Jeddi de Sara Ben-Saud, L'Argile d'Arcade Assogba, La mariée (The Bride) de Myriam Birara et Champ des Oubliés de Roger Gbékou. Des films qui allument le ciel du cinéma africain.
Pour les courts métrages, on peut citer aussi Elisa du réalisateur Fayçal Léonce Soura, La quarantaine de la réalisatrice Sana Jaziri, Le saut des vagues du réalisateur Mathias Noussougnon, Le Silence de Larmes de Jean Marie.G et bien d'autres.
Ces films (longs et courts métrages) nous offrent une vision générale du cinéma africain dans toute sa diversité et ses richesses.
Bien évidemment, il y a dans ce prestigieux festival des ateliers : sur la production cinématographique, sur le développement du scénario, sur le montage, sur l'analyse filmique et bien d'autres.
Le jury des longs métrages est composé cette année de Hala Khalil (Présidente), Afifa Hassainate, Jean Roke Patoudem, Guy Kalou, Bi Goulian Emile et Saïdou Bokoum.
Tandis que le jury des courts métrages comporte Sonia Chamkhi, Bouchta Farqzaid et M. Yacouba H. Beidari.
Le jury de la critique cinématographique africaine (FACC) se compose de Elise Kameni (Cameroun), Leila Charadi (Maroc) et Youssoufa Halidou Harouna (Niger). Il décerne le Prix Paulin Vieyra de la critique africaine. Quant à celui de la Cinéphilie (Don Quichotte), il comprend Malika Hammoucha (Maroc), Mohammed Hafidi (Maroc) et Mohammed Said Zerbouh (Maroc).
Et parmi les belles activités de ce festival, on peut citer les moments d'hommage rendu à deux figures emblématiques du cinéma africain : Naky Sy Savané de la Côte d'Ivoire et Mohamed El Khalfi du Maroc.
En plus, il y a un colloque passionnant sur le thème "Cinéma et esthétique en Afrique". Ce colloque aborde d'une façon académique la relation entre le cinéma (en tant qu'un art majeur qui se compose de plusieurs petits arts et qui se base sur les technologies modernes) et l'esthétique (en tant que vision du monde qui, à travers elle-même, peut réaliser sa forte existence).
De cette belle et forte manière de vision cinématographique, le festival international du cinéma africain de Khouribga continue son chemin artistique avec une grande confiance en soi et une grande fierté.
Noureddine Mhakkak
