A cette 22ème édition du FESPACO, beaucoup de techniciens, maquilleuses, décorateurs, de costumiers sont présents. Toute une équipe de techniciens qui travaille efficacement sur les plateaux de tournage dans le silence. Wasis Diop, compositeur de musique est l'un d'entre eux. Il a travaillé sur plusieurs musiques de films. Nous lui avons tendu notre micro. Découvrons le, ensemble.
Wasis Diop si on a envie de vous découvrir davantage que diriez-vous ?
Wasis Diop : Je suis Wasis Diop, compositeur de musique, musicien, africain, noir, grand de taille, je mesure 1m 92. J'ai composé la musique de trois longs métrages fiction et un documentaire, tous en compétition à cette 22ème édition du FESPACO.
Lesquels ?
En attendant le vote de Missa Hébié du Burkina Faso, Un homme qui crie du Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, Un pas en avant, les dessous de la corruption du Béninois Sylvestre Amoussou. Et j'ai également composé la musique du documentaire Indochine, sur les traces d'une mère du Béninois Idrissou MORAKPAI.
Comment vous vient l'inspiration d'une musique de film ?
La musique du film doit coller à une histoire, donc je travaille sur des scènes, des acteurs, des climats, un dialogue, des lumières. Tout cela participe à donner de l'inspiration pour la création musicale. En réalité, ce sont les films qui génèrent leurs propres musiques. Moi, quand je travaille dans un film, j'essaie de m'imprégner de sorte à pouvoir restituer les émotions et accompagner tout simplement les lignes du scénario et surtout de la réalisation.
Quelle appréciation faites vous du film En attendant le vote de Missa Hébié ?
Je trouve que c'est un film qui est techniquement bien réalisé. C'est un film qui ne souffre d'aucun défaut. C'est magnifique le son, la lumière, le mixage, c'est généreux, c'est beau. Tout est vraiment parfait pour qu'il soit consacré. Enfin je l'espère.
Vous avez regardé beaucoup de films j'imagine ? Une idée pour l'étalon d'or ?
J'ai regardé tous les films dans lesquels j'ai travaillé. C'est ma façon à moi d'être très solidaire de ces réalisateurs qui m'ont fait.
Quel regard portez- vous sur le cinéma africain ?
Aujourd'hui vous en avez la démonstration, le cinéma africain se porte bien.
Entretien réalisé par
Bénédicte Sawadogo
Version de l'article paru sur papier le Jeudi 03 mars 2011, Bulletin Africiné n°15 - Ouagadougou (Burkina Faso), FESPACO 2011 - n°4, p. 2.
Ce bulletin est publié par la Fédération Africaine de la Critique
Cinématographique (FACC) avec cette année le soutien du FESPACO, du ministère français des Affaires étrangères et d'Africalia.
Il est rédigé par des membres de la FACC présents au Fespaco 2011, venant de 9 pays d'Afrique