Six histoires qui nous mènent en Afrique, aux Antilles ou encore au Tibet. Le cinéaste revient à une technique qu'il affectionne les ombres chinoises, qu'il associe avec la 3D.
Toutes les nuits, un garçon, une fille et une vielle technicienne se rencontrent dans un cinéma désaffecté et déjà un peu délabré. La salle recèle en effet un secret. En vérité, le cinéma est un endroit magique que le trio explore en inventant des choses, en se déguisant et en se figurant vivre des histoires qui deviennent vraies pour eux au cours de ces nuits-là. Il y a un magicien et des elfes qui prennent possession des lieux, de braves valets d'écurie qui se consument pour de belles princesses, des loups garous qui hurlent et des dames insensibles qui s'offusquent en faisant froufrouter leurs robes de taffetas. Il y a des villes en or et des forêts si profondes que personne ne trouve plus le chemin pour en sortir. L'univers magique est parcouru d'ondes harmonieuses et des choeurs célestes rivalisent avec les sonorités mates de tambours magiques. Au cours de nuits pareilles, la méchanceté peut déclencher le plus grand des malheurs mais pour finir, c'est toujours le bien qui l'emporte.
Dans ses films, le cinéaste d'animation Michel Ocelot s'est toujours servi des techniques classiques du dessin animé. Dans LES CONTES DE LA NUIT, il associe le film en silhouettes découpées, tel que Lotte Reiniger en a eu l'idée il y a plus de 100 ans, avec la technique actuelle du 3D. Et comme Reiniger, dont LES AVENTURES DU PRINCE AHMED (1926) font aujourd'hui partie des classiques du genre, Michel Ocelot emmène son public dans un voyage qui n'a rien à envier aux contes des 1001 nuits. La technique numérique permet ici au cinéaste de créer des espaces et des univers colorés singuliers qui transforment le cinéma en lieu réellement magique.
France, 2011, 84 min, Français sous-titré en anglais, 3D DCP, 1h24 min
Ecrit et réalisé par Michel Ocelot
