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Koman i lé La Source
Source city (La)
film

Société Moyen 30'
Réunion (La) 1988

A La Réunion, une jeune femme de La Source, une banlieue de Saint-Denis, se balade et va de maison en maison rendre des visite. Elle reçoit chez elle aussi beaucoup. Elle ne s'aperçoit même pas qu'elle est aimée d'un plombier, mais comme elle n'y fait pas attention, il part. C'est après qu'il se soit embarqué pour l'Afrique du Sud qu'elle se rend compte qu'elle l'aime.

Intitulé d'abord "La Source city", (car des subventionneurs ne voulaient pas d'un titre créole), ce film voulu de toutes ses forces par Madeleine Beauséjour, c'est la vie de tous les jours, dans les années 80, celle d'un quartier populaire de Saint-Denis (le quartier de La Source). L'expression populaire créole "Koman i lé ?" ("comment ça va ?"), finalement retenue pour le titre, traduit l'attachement de l'auteure à faire voir la culture locale.
Madeleine trouva au Port, avec Mme Michèle Picardo, et Village-Titan, les premiers encouragements, au moment du scénario. S'y recoupent loisirs, jeux d'enfants, deuils, amours, vie en groupe, jeux dans la rue, espoirs d'art créole, volcan, "coups de kongn" (lisez "coups de cogne", à savoir les bagarres)…etc… En 30 minutes, sans trop le montrer, l'auteure dit et montre tout… de cette île qu'elle aimait et qui était un peu la sienne. Notre ami regretté Marc Polot était de l'équipe, avec son ami Richemond Gilas aussi, avec les stagiaires de la F. A. Gance et bien des artistes réunionnais. Le tournage ? Fin 1988. Au fond, cette oeuvre majeure, c'est une fiction documentaire…

Fiction de Madeleine Beauséjour, La Réunion, 30', 1988

Avec / With : ETHEOCLE, Marie Hélène / MAMOSA, Johanne / GILAS, Richemond / ETHEOCLE, Serge
Producteur / Production : ATELIERS CINEMATOGRAPHIQUES SIRVENTES (Réunion)
Image : STOEBER, Pierre
Son / Sound : RIGNANT, André
Montage / Editing : DUMOULIN, Claudine / BEAUSEJOUR, Madeleine

Madeleine Beauséjour disparue trop tôt, après dit-on, un énième refus d' aide à un de ses projets majeurs: un long métrage en créole. Par sa passion, sa générosité Madeleine reste un modèle pour nous dans ses luttes, sa cinéphilie ouverte sur toutes les cultures du monde, son exigence mêlée d'un grand coeur, et son amour du peuple "au fond de lui-même": tiers-mondiste, féministe, artiste, militante créole bien qu'ayant vécu ailleurs...

Madeleine Beauséjour était une monteuse, et elle devint une cinéaste, par choix et volonté. On voit son nom dans le très ancien "Tiyabu biru", film sénégalais, dans des films du Burkina Faso où elle travailla à l'époque de Sankara, dans des montages de projets d'algériens. Compagne, un bon temps, d'un réalisateur africain, à Paris, elle désira de façon très résolue au début des années 90 de réveiller La Réunion de sa non créativité audio-visuelle, où à part Le moutardier, les films sur le volcan d'Alain Gérente, et les surprises fortes des grands documentaires de Sangro et Monique Agénor, il n' y avait rien, ou presque.

Fiche artistique
Réalisateur/trice
Scénariste
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