Présentation : Elyas Akhoun
Aucun mot français ne parvient à les définir vraiment : guérisseurs, devins, maîtres, sorciers... Mais à Mayotte le malade, celui qui s'inquiète de son avenir, sait parfaitement où et auprès de qui il peut trouver de l'aide. Car dès l'enfance les Mahorais participent à la fois du monde visible et invisible. Cette cohabitation de deux mondes qui inter-réagissent explique, tout au long de la vie, les comportements faits de précautions prises, de purifications et cérémonies diverses.
Certains de ces guérisseurs se déplacent et vont soigner à la Réunion, à Marseille où à Paris. Ce film cherche à comprendre comment la population mahoraise, au carrefour d'influences africaines, arabes, malgaches, indiennes et européennes, conçoit le monde qui l'entoure et quelle réponse elle a choisi de donner à ses angoisses, à la maladie, aux tensions familiales ou sociales. "La porte des djinns" apporte un éclairage sur le monde animiste de toute une région.
(Mayotte-Anjouan 2008), de Geneviève Wiels, 51'
