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Rachel Tchoungui
Chanteur/euse

Rachel, la voix
Certains l'ont découvert l'an dernier quand elle a prêté sa voix puissante et généreuse au "vient-on s'en va" de Richard Martin. Mais les habitués des nuits marseillaises connaissent déjà depuis fort longtemps le talent de Rachel, chanteuse exquise sur scène comme dans la vie, autant capable de faire revivre Piaf que les negro spirituals les plus vibrants.Et c'est dans une église que les amateurs de beaux chants sacrés, de gospel et de blues, accompagnée de deux guitaristes, régis servignac et Alain Rageot et d'un bassiste, Michel Bira. Pour gouter l'Ave Maria "when the saints go marchining" ou "nobody knows".

Le meridional, le 05 avril 1994.

Le gospel de RachelOn a très peu l'occasion d'entendre du gospel et des negro spirituals à Marseille. Une grande fane de la musique religieuse afroamericaine, Mme Rassoul a décidé d'y remédier ! Productrice de l'emission "le monde merveilleux du jazz" sur radio - dialogue, elle decouvre un jour que rachel possede magnifiquement ce repertoire et l'interprete à la perfection. Elle l'incite aussitôt à donner un concert. La chose se réalise aujourd'hui.Cette proposition seduira certainement tous les marseillais qui ont vu Rachel dans le spectacle de Richard Martin "viens on s'en va", ou elle effectuait une remarquable prestation. La puissance, l'émotion et la chaleur de sa voix, un vibrato typiquement noir, en font une disciple naturelle de Mahalia Jackson.Accompagnée de deux guitaristes, Regis Sévignac et Alain Raggeot et d'un bassiste, Michel Riba, la chanteuse interpretera quelques grands classiques comme "in the upper room", "nobody knows" ou "go tell it on the mountain". Le récital aura lieu ce soir en l'église, St Joseph (rue paradis, à l'angle de la rue dragon)

Le provençal, le 07 avril 1994.

RACHEL Sur la scène du théâtre Toursky, des femmes noires s'avancent, accompagnées d'une lumière dorée qui coule sur elles, résumant en image la triste et admirable douleur de la condition noire.Rachel qui a joué dans viens on s'en va, n'est pourtant pas du genre à s'apitoyer sur elle-même. A l'instar du spectacle, elle a assimilé tout cet héritage, à travers la spiritualité du blues, l'appel indicible du gospel, elle se fraye un chemin sur son territoire à elle. Le domaine de Rachel chanteuse et actrice (elle cherche actuellement monter la mer l'hiver qu'elle a déjà joué avec le théâtre du pied nu). Domaine ou elle enchaine allégrement Piaf, l'ave maria et Aline. Gounod et Christophe, pourquoi pas ? Toutes les chansons sont nobles dit elle avec confiance. "J'aborde le blues comme un professeur, je raconte son histoire en même temps que je chante. Car il faut se donner les moyens de continuer à vivre sans se suicider. Le blues est toujours nostalgique mais jamais triste". Rachel est d'abord un rire dont elle fait volontiers cadeau au spectateur, qu'elle capture, elle a réussi à le saisir dans le souffle du chant. La joie de Rachel n'est pas un échappatoire, c'est un repère qui ramène dans sa détermination à voir la réalité en face. L'association l'escale semble être un point d'attache important pour elle : on y sert des repas, le "point d'écoute" accueille ceux qui se sont égarés momentanément dans la vie. Comme la musique ou la voix de Rachel : la certitude d'une lumière qui guide dans la nuit.
H.L.

Site officiel de Rachel Tchoungui

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