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Tanger : La clôture de la 23ème édition du Film National s'achève en beauté
critique
rédigé par Amina Barakat
publié le 07/11/2023
Ce film a raflé 6 trophées au FNT 2023
Ce film a raflé 6 trophées au FNT 2023
Amina BARAKAT, Rédactrice (Rabat) à AFRICINÉ MAGAZINE
Amina BARAKAT, Rédactrice (Rabat) à AFRICINÉ MAGAZINE
Le Marocain Adil El Fadili, réalisateur de "Mon père n'est pas mort"
Le Marocain Adil El Fadili, réalisateur de "Mon père n'est pas mort"
Le sacre d'Adil El Fadili, à Tanger
Le sacre d'Adil El Fadili, à Tanger
Le cinéaste marocain Adil El Fadili, avec ses 6 trophées du FNT 2023
Le cinéaste marocain Adil El Fadili, avec ses 6 trophées du FNT 2023

Le soir du samedi 4 novembre 2023 ; le festival du film national de Tanger a baissé les rideaux de la 23ème édition. Certains des participants (très nombreux) dans la compétition officielle sont rentrés heureux chez eux avec le prix et trophée dans la valise. Ils espérant qu'ils feront d'autres films avec. D'autres sont déçus de ne rien recevoir, mais certainement tenteront leur chance ailleurs. Les prix de ce festival a une valeur inestimable pour tous les actifs dans ce domaine. Le qualificatif de de festival NATIONAL qui permet aux œuvres gagnants de s'inscrire dans le registre de l'histoire du cinéma marocain.
Au bonheur des médias et professionnels de cet art magique, la réalité et la fiction se mêlent. Une pléiade de films (longs, courts, fiction et documentaire) a été projetée pendant la période de cette messe permettant les cinéphiles (dont plusieurs étudiants des écoles de cinéma) de côtoyer leurs fans. Le festival offre la latitude de discuter avec les réalisateurs et producteurs autour d'une table où se passent les débats, tumultueux des fois, mais instructifs. Selon les sujets traités dans les films, il y a souvent le pour et le contre. Signalons qu'il y avait une avalanche de violence avec un langage des rues vulgaire qui traduit l'état d'âme d'une certaine tranche de population composée des jeunes, une ardoise noire d'une société en effervescence.



Les différentes commissions ont eu du mal à choisir les lauréats de cette édition et décerner les prix du mérite, sachant que la concurrence était rude. Beaucoup de jeunes mordus du cinéma étaient présents. Les femmes réalisatrices ont aussi répondu présent à cette édition pour confirmer la maitrise de leurs outils, en se mettent derrière la caméra. En général, la parole était à la portée de tout le monde ; un point positif à mettre au compte des organisateurs de ce festival devenu un rendez-vous incontournable pour les amoureux du cinéma, professionnels comme amateurs.

En ce qui concerne le palmarès des longs métrages de fiction : l'heureux gagnant de cette 23ème édition est celui qui a raflé un lot de 6 prix. Ce qui crée ainsi la surprise est le réalisateur Adil El Fadili, avec son œuvre Mon père n'est pas mort. Les consécrations qu'il décroche sont le Grand Prix, le Prix de la musique originale (composée par Fettah Negadi), le Prix du son, le Prix de la production; le Prix de la réalisation et le Prix de l'image.

Un autre faiseur d'images se distingue aussi, avec des prix qui ont beaucoup de valeur dans la sphère cinématographique. Il s'agit du jeune réalisateur britannique d'origine marocaine Fyzal Boulifa. Il a décroché le Prix spécial du jury pour son film Les damnés ne pleurent pas et le Prix du scénario, plus le Prix du 1er rôle féminin écopé par Aicha Tebbaa, une actrice qui a su se mettre dans la peau d'une mère célibataire d'une manière crédible bien qu'elle ne soit pas une actrice professionnelle. Les damnés ne pleurent pas est couronné par un quatrième! prix à Tanger : celui de la critique.

Quant à la gente féminine, c'est Yasmine Benkirane qui a eu le prix de la 1ère œuvre pour son film Reines, ainsi que le Prix du second rôle féminin qui est revenu à l'actrice Nesrine Benchara.
Le prix du premier rôle masculin est décerné à l'acteur Palestinien Saleh Bakri pour le film Le bleu du Caftan, un prix bien mérité vu sa qualité d'interprétation dirigée par la talentueuse réalisatrice très médiatisée et connue par son travail de professionnelle, Meryem Touzani. Le Prix de montage est revenu aussi à ce film, il est signé par la même réalisatrice. Quant au Prix du 2ème rôle masculin, il est revenu à l'acteur Hatim Seddiki qui joue dans le film Un été à Boujad de réalisateur Omar Mouldouira.
La mention spéciale a été décernée au film intitulé Sound of Berberia du réalisateur Tarik El Idrissi.

Dans cette grande fête organisée par le Centre Cinématographique Marocain (CCM), l'occasion a été donnée à tous les amoureux du 7ème Art de montrer leur travail et participer à la compétition officielle. Ce rendez-vous est une opportunité très importante surtout pour les courts métrages qui n'ont pas souvent l'occasion d'être vus et appréciés par le grand public. C'est aussi un moyen pour les cinéphiles et les critiques qui ont raté la projection de certains films qui leur permet d'être à jour.
Pour le volet courts métrages, l'heureuse gagnante est la jeune réalisatrice et scénariste Jawahine Zentar. Elle a été le coup de cœur de la commission des critiques qui a participé aux travaux du festival y compris l'animation des débats sur les films en compétition officielle. Leur choix du film Sur la tombe de mon père était basé sur des critiques purement cinématographiques.
Le prix spécial du jury courts métrages est allé au réalisateur Walid Mesnaoui pour son film No Key. Karim Souissi a décroché le prix du scénario pour son film Seminal Animals. Les femmes étaient présentes dans toutes les catégories de cette rencontre professionnelle. Ainsi, on retrouve une artiste très active dans ce cercle ; il s'agit de Latefa Ahrrare qui a eu une mention spéciale pour son court métrage documentaire Sahara mon amour.

Les résultats de la compétition film d'écoles sont pour le grand prix ;il est revenu à L'épouvantail, signé par Anas Zemati. Le prix des ciné-clubs est allé pour les longs métrages de fiction au film Sound of Berberia de Tarik El Idrissi et le court métrage Débris de Aymen Benslimane. Pour les longs métrages documentaires ; ils ont décerné le prix au film Fragments From Heaven de Adnane Baraka.



La soirée de la clôture est achevé en se donnant rendez-vous pour la 24ème édition de l'année prochaine 2024 incha'Allah, avec tous ceux et celles qui souhaitent donner un coup de pouce à notre 4ème pouvoir et assister à la naissance d'un noyau de l'industrie cinématographique nationale.

Amina Barakat

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