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Red Sea IFF 2023. Vitrine d'un cinéma arabo-berbère qui vogue
critique
rédigé par Bassirou Niang
publié le 30/11/2023
Bassirou NIANG, Writer (Dakar) at AFRICINÉ MAGAZINE
Bassirou NIANG, Writer (Dakar) at AFRICINÉ MAGAZINE

Depuis des années, grâce à un soutien institutionnel conséquent, avec le concours de structures financières solides, le cinéma arabo-berbère suit une pente ascendante aussi bien quantitative que qualitative. Des rencontres internationales comme le Red Sea IFF dont la troisième édition aura lieu à Djeddah du 30 novembre au 09 décembre 2023, sont de belles occasions d'en montrer la réalité au public de cinéphiles grandissant et aux professionnels, journalistes (culturels) et critiques du monde entier.

A l'instar des deux premières scènes éditions, le Festival International du Film de la Mer Rouge (Red Sea IFF), revient cette année 2023, avec un volet programme arabo-berbère aussi riche que varié de cinéastes confirmés et d'autres émergents. Il est composé aussi bien de films de fiction, de documentaires, y compris certains produits par la Red Sea Film Fundation. Réalisés dans la région MENA, on y dénombre 36 longs et courts-métrages d'Arabie Saoudite.



Le tout allant de la romance historique de Maïwenn (Jeanne du Barry, avec Johnny Depp, en première mondiale lors du dernier Festival de Cannes) à Four Daughters (Les filles d'Olfa) de Kaouther Ben Hania (laquelle représente son pays aux Oscars).

Onze autres films seront présentés par L'Arab Spectacular lors de ce festival, avec des sujets et genres d'une diversité remarquable. Parmi ceux-ci, on peut noter, entre autres, Back to Alexandria de Tamer Ruggli, racontant l'histoire d'une fille-mère surmontant l'angoisse de l'éloignement, ou encore HWJN, marquant les débuts cinématographiques du réalisateur de vidéoclips Yaisir Alyasiri, avec à ses côtés derrière la caméra Baraa Alem et Nour Alkhadra ; sans oublier le "thriller humoristique ", tel que présenté, NAGA", relatant l'histoire d'une adolescente bloquée dans un désert et animée par l'exigence de respecter le couvre-feu.

Pour parler des grandes lignes de cette rencontre du septième art, la compétition officielle réunira 17 films fictions et documentaires", venant d'Asie, d'Afrique et du monde arabe, films décrits comme "innovants" et d'une "grande narration".



Les distinctions qui sanctionneront cette édition seront décernées par un Jury présidé par le cinéaste de renom Baz Lurhmann. Et en première mondiale, l'on peut noter l'arrivée de Norah du réalisateur Tawfik Alzaidi. Un film entièrement tourné dans la région d'AIUIa, en Arabie Saoudite. De même que Backstage du duo Afef Ben Mahmoud et Khalil Benkirane. Pendant que Farah Nabilsi présentera son premier opus salué par la critique, en l'occurrence The Teacher, tourné en Cisjordanie, avec Imogen Poots.

Pour le Directeur des Programmes Internationaux, Kaleem Aftab, cette concurrence ramène sous les lumières "les complexités du monde moderne", dans un contexte de changement des "normes sociétales", défi "pour les familles, le patriarcat et la coexistence pacifique". Pour dire son sentiment, ces différents films d'origines géographiques diverses "rappellent brutalement les nombreux" enjeux du monde d'aujourd'hui. 

"Nous pensons qu'il est particulièrement opportun d'utiliser le cinéma pour examiner ce qui nous relie et pour donner une plateforme aux voix et aux expériences des personnes de notre région et d'ailleurs afin de favoriser la compréhension et la compassion", soutiennent d'une seule voix M. Mohammed Al-Turki, le PDG de la Red Sea Film Foundation, et Shivani Pandya Malhotra, le Directeur Général du Red Sea IFF.



En sa qualité de Directeur des Programmes Arabes et des Classiques du Cinéma, M. Antoine Khalife souligne le "dynamisme du cinéma arabe", en particulier celui de l'Arabie Saoudite, témoignant de la vigueur d'une "industrie cinématographique florissante" dans la région MENA. "Les cinéastes arabes affrontent avec audace des thèmes sensibles, tissant ensemble des récits qui explorent la dynamique familiale, le patriotisme et la redécouverte des valeurs", dit-il. Épousant, en conséquence, les réalités de la vie quotidienne. 

Dans cette programmation, seront présentés 31 projets de cinéastes, témoins d'un engagement en faveur des femmes dans le cinéma.



Les festivaliers pourront ainsi découvrir, dans la section "Projections Spéciales", certains films comme A mon fils (en première mondiale) de Dhafer Labidine (Arabie Saoudite et Émirats Arabes Unis) ; Jeanne du Barry, de Maïwenn (France, Arabie Saoudite) ; Four Daughters (Les filles d'Olfa) de Kaouther Ben Hania (France, Arabie Saoudite, Allemagne, Tunisie) ; Fever Dream de Faris Godus, en première mondiale (Arabie Saoudite) ; HWJN de Yassir Alyasiri, en première mondiale aussi (Arabie Saoudite, Émirats Arabes Unis) ; Retour à Alexandrie de Tamer Ruggli (France, Suisse, Égypte), etc.

Bassirou NIANG

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