Dans une ville insulaire au milieu d'un rituel de transe, une petite fille est tétanisée : peur du chagrin, peur de voir les siens se blesser ou disparaître. Sa grand-mère lui raconte alors l'étrange histoire d'Edwardo, un pêcheur indomptable de la mer noire et le premier des leurs à avoir vu sa mort et à l'avoir affrontée.

Né dans l'île de la Réunion dans l'océan Indien, Vincent Fontano décrit son film comme portant sur l'idéale harmonie qui se manifeste sur le pont entre la vie et la mort.



Un homme courageux qui ne renonce pas face à la mort pour continuer à pêcher, est prêt à tout donner pour conquérir cette vie. Une mort inévitable qui nous enlève de notre milieu habituel et nous emmène dans un endroit inconnu, plus valable.
En noir et blanc et largement dans l'obscurité comme siège du mystique, Sèt Lam utilise les musiques avec ses instruments traditionnels (mayola) tandis que le format classique du 4/3, qui renforce la référence à la tradition (danse, musique et poésie). Le réalisateur ne se limite pas seulement à la mort, mais se concentre sur la bravoure d'Edwardo qui va jusqu'à donner sa vie pour sauver toute une communauté.

Leyti GUEYE (Dakar)

Article rédigé dans le cadre de l'Atelier Dakar Court 2023 / FACC.
Un atelier de formation en critique cinématographique dirigé par Olivier Barlet et Baba Diop, organisé à l'occasion de la 6è édition du Festival de Dakar Court (11-16 Décembre 2023) par l'Association Cinemarekk et la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC, Dakar).