Tanger est finalement prête pour recevoir ses invités de marque : les mordus du 7ème art. Ce rendez-vous tant attendu est prévu pour le vendredi 27 octobre 2023. Il fêtera sa clôture, certainement en beauté, le 4 novembre. Cette édition devait se tenir du 6 au 14 octobre dernier. Ce changement est dû au terrible séisme qui a frappé le Maroc le 8 septembre. Il a fait beaucoup de dégâts et de victimes dans la région de El Haouz, aux environs de la ville ocre, Marrakech, à 243 Km de Casablanca.
Cette édition du FNFT (Festival National du Film de Tanger) est très riche en films, avec une belle brochette d'œuvres de toutes les catégories : longs métrages, courts métrages, fictions et documentaires. On compte un nombre de 40 films en lice. C'est la preuve réelle que le Maroc est en bonne voie. C'est un pays producteur de cinéma en train de s'aligner sur les rails des grands pays disposant d'usines du cinéma.
Quant à celui qui a tenu la carte du menu, on retrouve le nom d'un grand faiseur d'images, d'une renommée nationale et internationale. Ses créations sont souvent appréciées par les medias et critiques. Il s'agit de Hakim Belabbès qui a eu la responsabilité de choisir les films qui ont créé la surprise dans le domaine du cinéma national et qui ont pu marquer un point positif dans le registre marocain.
Sur la liste, on compte 15 longs métrages qui vont participer à la compétition officielle. Ce sont, comme suit :
Abdelinho - عبدِلينيو, du réalisateur Hicham Ayouch
Al di là - آل دي لا, de Othman Naciri
Coup de tampon - الطابع, de Rachid El Ouali
Hamida Ejayeh - حميدة الجايح, de Mostafa Derkaoui
Jalaldine - جلال الدين, de Hassan Benjelloun
Jours d'été - أيام الصيف, de Faouzi Bensaidi
Le bleu du caftan - أزرق القفطان, de Maryam Touzani
Le verre de l'amitié - كاس المحبة, de Naoufal Beraoui
Les damnés ne pleurent pas - المحكور ما كيبكيش, de Fyzal Boulifa
L'esclave - العبد, de Abdelilah El Jaouhari
Mon père n'est pas mort - أبي لم يمت, de Adel El Fadili
Oasis des eaux gelées - واحة المياه المتجمدة, de Raouf Sebbahi
Queens - ملكات, de Yasmine Benkiran
Sound of berberia - إيقاعات تامازغا, de Tarik El Idrissi
Un été à Boujad - صيف في بجّعد, de Omar Mouldouira
Mohamed Mouftakir - un autre grand monsieur du cinéma national, talentueux réalisateur et scénariste, toujours au top avec ses créations - lui a sélectionné sur 15 courts métrages documentaires et autant de fictions.
Les titres en lice, côté fiction :
Sur la tombe de mon père, de Jawahine Zentar
Sahara mon amour, de Latefa Ahrar
Débris, d'Aiman Benslimane
Le chant du péché, de Khalid Meddour
No Key, de Walid Mssanoui
La mère du clown - أم المهرج, de Manal Ghoua
Madame pipi, de Fouad Souiba
Seminal Animals, de Karim Souissi
The last Wave, de Mustapha Fermati
Phone Breaker, de Hamza A tifi
L'ancienne maison, de Achraf El moutaoukil
Amira, de Rachida Saadi
Saouls, de Yassine El Moujahid
Hurry Up, de Karim Tajouaout
L'ombre de mon père, de Sarra Rkha
En ce qui concerne le volet documentaire, il y a 15 beaux films qui méritent beaucoup d'attention :
Bayt Al hejba, de Jamila Annab
Broken Dreamland, de Khalid Al Aboudi et Hannu-Pekka Vitikainen
Défi de femmes, de Loubna Elyoussi
Femmes militantes en marge, de Azarabe Alaoui
Fragments from heaven, d'Adnane Baraka
Gravures rupestres Baiba, de Ghizlane Assif
L'faro, de Fatine Khalkhal
La dernière mine, de Fatima Aglaz
Le Maroc et les mouvements de libération en Afrique, de Hassan El Bouharrouti
Les gardiens de la mémoire, de Said Belli
Massira, d'Asmaa El Moudir
Memoria de la paz, d'Ahmed Zergane et Younes Bouhmala
Mémoires brisées, de Othmane Saadouni
Tagzzayt, de Mohamed Zeghou
The journey, de Said Zribiaa
Le festival du film national est devenu une occasion très importante dans le sphère médiatique, artistique et culturel. Rendez-vous incontournable pour les mordus du cinéma marocain, il est considéré aussi comme une sorte d'analyse annuelle de la production et la création filmique. En plus, c'est un moment où tous les actifs dans ce domaine magique se rencontrent : les heureux primés et les malheureux déçus, les professionnels. Les artistes et ceux qui portent un intérêt particulier aux cinéma national trouvent leur bonheur et des fois ils dénichent la perle rare, un scénario, un acteur ou actrice, un réalisateur ou réalisatrice encore mieux un producteur ou distributeur. Le FNFT est une vraie foire de toutes les spécialités et ingrédients pour préparer et fabriquer les prototypes qui soient au goût des amateurs de la perfection.
Tanger est devenu un lieu où ces professionnels peuvent échanger leurs expériences et saisir cette opportunité pour évaluer cet art devenu une sorte de mémoire et miroir de notre société. C'est une manière de suivre l'évolution de la production et essayer de détecter les lacunes qui entravent le devenir de notre 7ème art.
Amina BARAKAT
