La culture, la tradition, l'opposition entre les deux : comment vivre seule dans ses pensées ? En tant que femme, Il n'est pas permis d'assister à un enterrement chez les musulmans… Comment Maïne mène-t-elle ce dur combat ?

Après des études de management, Jawahine Zentar a suivi des réalisateurs sur des décors pendant dix ans. Ce film est plutôt autobiographique, son premier en tant que scénariste et réalisatrice.



Maïne roule vers un village marocain accompagnée de sa famille et du cercueil de son père. Demain, les hommes l'enterreront et les femmes attendront à la maison. Mais la jeune fille ne l'entend pas de cette manière et compte bien accompagner son père jusqu'à la dernière minute.

Ce court métrage combine ainsi colère, tristesse et courage. On y sent à travers les gros plans sur son visage la tristesse contenue de Maïne, accentuée par la belle musique d'Amine Bouhafa.

Le français et l'arabe se mélangent, à l'image de son métissage. Sa rébellion émerge dans des endroits de plus en plus ouverts : une chambre aérée, une terrasse, un espace désertique. Cette ouverture progressive suggère un chemin vers la libération. Elle parvient dès lors à braver la tradition.

Ndéye Khady NDIAYE (Tambacounda)

Article rédigé dans le cadre de l'Atelier Dakar Court 2023 / FACC.
Un atelier de formation en critique cinématographique dirigé par Olivier Barlet et Baba Diop, organisé à l'occasion de la 6è édition du Festival de Dakar Court (11-16 Décembre 2023) par l'Association Cinemarekk et la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC, Dakar).